07 Sep [Interview] Franck Westrelin (RELEX): Une supply chain unifiée est le pivot central de la performance Retail en 2023

Posted at 12:43h in Interviews by Laurence Faguer 0 Comments

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Dans le monde du Retail, un défi majeur se pose : comment concilier la réduction du gaspillage, essentielle pour notre planète, avec une meilleure disponibilité en rayon des produits, répondant aux besoins des consommateurs (ce qui favorise leur fidélisation) ? Comment peut-on en même temps alléger la charge de travail des employés, améliorant ainsi leur expérience, tout en augmentant la profitabilité de l’entreprise, bénéficiant ainsi à toutes les parties prenantes ?

RELEX, une entreprise finlandaise, affirme que c’est possible. Avec une levée de fonds impressionnante de 500 M€ il y a un an et demi, soutenue par ses 400 clients et investisseurs, RELEX Solutions se positionne comme une pionnière dans ce domaine.

Quelques jours avant RELEX LIVE, Franck Westrelin, Vice-Président Southern Europe & MENA de RELEX Solutions, nous dévoile dans cet entretien exclusif comment, en 2023, la gestion de la chaîne d’approvisionnement est devenue le pivot central des succès – et des échecs – du secteur du Retail. Découvrez comment RELEX apporte des solutions innovantes pour répondre à ces défis complexes.

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L’ENTREPRISE

RELEX Solutions
Co- fondateurs: Johanna Småros, Michael Falck et Mikko Kärkkäinen
Country Manager France : David Ritel
Nombre d’employés: 1 800+ dans le monde, dont une équipe Tech de plus de 400 personnes
Headquarter: Otaniemi, Espoo, Finland
Relex France : Basée à Lille, avec 46 collaborateurs
Financement : 700 M€ au total ( dernière levée en février 2022 : 500 M€ )
16 clients en France, dont Franprix, Cdiscount, Sephora et Mr Bricolage
Site Web : Relexsolutions.com/fr/

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INTERVIEW

Franck Westrelin

Vice President Southern Europe & MENA

“ Les stratégies à l’oeuvre par le passé ne peuvent plus soutenir la croissance future ”

Laurence Faguer : Tout d’abord, quel a été l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les chaînes d’approvisionnement mondiales ?

Franck Westrelin : Pour les enseignes, la Covid a été un révélateur de leur manque de capacité à réagir à des changements de comportement d’achat liés à un mode de consommation différent, du fait des limitations des sorties. La demande de produits était différente de la part des consommateurs, et l’offre aussi, dans la mesure ou les fournisseurs ne pouvaient pas tenir le nouveau rythme des commandes et donc la supply chain etait impactée.

Même aujourd’hui, induits par l’inflation, nous voyons la gamme bio souffrir au bénéfice des premiers prix, et les promotions s’intensifier. Tout ceci génère des à-coups sur la supply chain et il est essentiel que les enseignes rationalisent leurs processus pour gagner en rapidité et en agilité afin de rester en tête des changements rapides du marché. Les stratégies à l’œuvre par le passé ne peuvent plus soutenir la croissance future.

Présentez-nous RELEX. Qui est à l’origine de RELEX ?
RELEX est une société européenne créée à Helsinki en 2005 par trois chercheurs captivés par la technologie, l’innovation et l’algorithmie. Plutôt que de poursuivre dans la Recherche, ils ont décidé d’être dans le concret en créant une plateforme qui rende la chaîne de valeur des produits de consommation plus efficace et plus réactive à la demande des consommateurs. Ils étaient frustrés par l’énorme quantité de produits gaspillés, par le temps perdu et les sommes d’argent dépensées inutilement dans les Opérations par les enseignes, les grossistes et les fabricants de biens de consommation emballés.

Ils pensaient pouvoir faire mieux ?
Sur la base de leurs recherches, ils étaient persuadés que l’exploitation de la data, des algorithmes intelligents et la puissance de calcul pouvaient créer un impact positif sur l’environnement, en permettant aux entreprises de réagir rapidement à tout changement de la demande et de toujours offrir à leur clients les bons produits dans la bonne quantité.
S’adapter, innover et accepter le changement est l’ADN de l’entreprise, conservé toutes ces années.

Aujourd’hui RELEX compte 1 800 employés à travers le monde et prouve le dynamisme de l’Europe en termes d’innovation et d’entreprenariat. Le groupe a aussi la caractéristique d’avoir toujours à sa tête les trois cofondateurs de l’entreprise, dont Mikko Kärkkäinen, notre CEO, qui sera présent lors de notre grand évènement Relex Live Paris 2023 le 21 septembre.

[Vidéo]

“ Comment RELEX conduit le changement, une étape durable à la fois ”

La vision des 3 cofondateurs (en anglais)

Que permet de faire la solution ? Dans son Landscape Q3 2023, Forrester classe RELEX dans la plus haute catégorie, les Notable Vendors.

Nous sommes la plateforme leader du marché de la supply chain unifiée et du retail. Dès le départ, les fondateurs ont dédié l’entreprise à l’optimisation de la supply chain avec une vision très large du sujet.

Nous offrons des solutions de planification de la demande et du merchandising – planification de l’espace, de l’assortiment et des promotions – mais aussi de la supply chain – allant jusqu’au réapprovisionnement automatisé, la planification des stocks de bout-en-bout et la collaboration avec les fournisseurs – et la planification des opérations – processus S&OE / S&OP, prévision, optimisation et gestion des équipes.

Nous aidons nos clients, qu’ils soient retailers, grossistes ou industriels des PGC à connaître l’impact de leurs décisions d’achat sur l’ensemble de la chaîne et à prendre des décisions plus rapides et plus précises, avec une approche transversale et collaborative entre la supply chain, le merchandising, le marketing, les achats et les fournisseurs.

En s’adressant à vous, quels problèmes vos clients veulent-ils résoudre ?

Nos clients font face à une trés forte concurrence, et comme nous l’avons dit, avec des à-coups sur leur supply chain. Le point principal pour eux est d’être au niveau de stock optimal, c’est-à-dire mettre en magasin ce qu’ils vont vendre, avec zéro rupture, mais aussi avec aucun gâchis, car cela a des conséquences dans l’organisation du magasin, sur l’environnement et évidemment sur le chiffre d’affaires et la marge.

C’est la promesse de départ d’un outil de planification

En effet, mais comme la plateforme a été conçue dès le départ comme totalement intégrée, les entreprises qui l’utilisent disposent de plusieurs fonctions pour obtenir le meilleur retour sur investissement en termes de stocks, mais aussi en termes d’espace, d’équipes et de capacité, et ceci avec un seul outil.

Une chaîne d’approvisionnement intégrée est pilotée par la demande des consommateurs, en tenant compte de tous les facteurs connus tels que les délais de livraison, les stocks disponibles et la taille des emballages. | Source: Relex Solutions

Avez-vous des exemples ?

Un bon exemple est l’optimisation du merchandising. Nous prenons en compte le nombre de facings disponible dans chaque magasin, car cela a forcément un impact sur le nombre de produits que l’on doit réapprovisionner. Si j’ai un facing de 4 produits, ce n’est pas la peine d’envoyer 50 produits. C’est là que l’innovation joue un rôle essentiel, en apportant une réponse globale au problème. Elle va nous permettre, avec de l’algorithmique et des simulations en temps réel, de s’assurer qu’on emprunte le meilleur chemin jusqu’au magasin, avec la bonne quantité de réapprovisionnement. Car il n’y a rien de pire que de devoir déplacer un produit deux fois, entre deux magasins ou entre deux entrepôts.

Sur l’aspect transport, par exemple, il faut que les camions partent en temps et en heure mais aussi qu’ils soient suffisamment pleins, car alors le coût fixe, incompressible quelque soit la quantité transportée, diminue par rapport au nombre de produits effectivement transportés. Et le fait d’envoyer un seul camion au lieu de deux camions a un impact très vertueux sur le développement durable.

En continuant sur cet aspect transport, nous aidons nos clients à lisser les flux de livraison et donc à économiser sur les opérations en magasin. Nous pouvons déterminer, dans le cadre du calcul de réapprovisionnement des produits, qu’il est préférable de livrer une fois sur deux, ou une fois sur trois. Ce qui coûte le plus cher en magasin est la mise en rayon. Si nous évitons aux employés de rentrer tous les jours dans le même rayon, mais de ne le faire qu’un jour sur deux, cela optimise leur temps.

Lorsque les rolls contiennent une grande variété de produits, le personnel du magasin passe beaucoup de temps à se déplacer d’une allée sur l’autre pour mettre les produits en rayon. L’utilisation de jours de réapprovisionnement principaux basés sur le plan du magasin augmente considérablement l’efficacité des rayonnages. | Source: Relex Solutions

Franck Westrelin : Autre question que se pose une enseigne ou un fabricant : quels sont les produits à mettre sur ma palette, et quelles quantités de palettes pour mon camion ? Car il y a une compétition entre les produits ! L’enseigne doit s’assurer qu’elle ne prévoit pas une quantité trop élevée de produits au regard du nombre de palettes qui peut entrer dans le camion, et à contrario elle doit vérifier de ne pas faire partir des camions avec des palettes à demi remplies, car alors elle va transporter du vide, ce qui encore une fois coûte de l’argent et est un non sens écologique.

Un autre point que tous nos clients nous demandent est l’automatisation des tâches. Pour une enseigne, passer en un trimestre d’un taux d’automatisation de 85 à 95% est énorme : la personne libère 10% de son temps pour des tâches plus qualitatives. Et c’est tout à fait possible.

Et vous avez évoqué le pricing ?

Nous parlions tout à l’heure des promotions. Si nous essayons d’attirer les clients sur les premiers prix, il y a un travail de pricing à faire sur le prix régulier, mais aussi sur la gestion de l’offre et sur les promotions. Tout ceci à des répercussions sur une série de décisions impactant la chaîne, depuis les fournisseurs jusqu’à la mise en rayon, la présentation des têtes de gondole dans les magasins, le contenu à mettre en ligne sur le site marchand, etc.

Credit: RELEX

En vous écoutant, nous comprenons que votre solution unifiée agit aussi fortement sur la vie du magasin

Absolument. Un des problèmes que rencontrent nos clients est le pilotage des activités en magasin. RELEX est capable de leur dire par exemple quel est le nombre d’agents de caisse à prévoir à tel moment, le nombre de personnes en réception, le nombre de personnes à affecter à la mise en rayon.

Comment le personnel en magasin perçoit-il l’outil ? L’adoption se fait-elle facilement ?

Oui, car l’autre grande force de nos algorithmes est de permettre de décharger les approvisionneurs et le personnel en magasin de tâches manuelles fastidieuses, afin qu’ils aient plus de temps à passer avec les fournisseurs et les clients, au lieu de remplir des feuilles de tableurs dans tous les sens.

Et nous apportons un outil qui a aussi la capacité pour le personnel en magasin de faire des remontées et interagir avec le siège. Par exemple, pour déterminer et optimiser les facings par rapport à la réalité du terrain. Nous sommes très peu à associer les facings de chaque magasin aux ventes, à la demande. C’est ce que permet l’innovation.

Justement, vous avez réalisé l’année dernière une levée de fonds de 500 M€ – la plus grosse levée faite par une société finlandaise – menée par des fonds gérés par Blackstone Growth (BXG), après une déjà très impressionnante levée de fonds de 200 M€ en 2019. À quoi vont servir ces fonds ?

Innovation, innovation, innovation ! Grâce à cette levée, toute l’entreprise est alignée sur l’innovation. Nous recrutons des centaines de développeurs et d’experts pour étoffer nos équipes techniques, nous avons ouvert un deuxième centre de développement à Lisbonne, qui historiquement abonde d’ingénieurs spécialisés dans la distribution, et nous allons faire des acquisitions stratégiques ou technologiques ciblées, pour aller plus vite. Notre objectif est vraiment de continuer à investir parce que c’est la technologie qui fera gagner nos clients face à la concurrence et réussir dans un context économique chaotique.

Les problèmes que vous résolvez se retrouvent-ils dans tous les secteurs ?

Oui, nous travaillons avec le commerce alimentaire et les CPG, qui sont nos premiers secteurs, mais aussi avec d’autres secteurs qui ont des produits à cycle de vie plus long, comme l’électronique, le bricolage ou dans l’e-commerce.

“ RELEX LIVE, c’est l’occasion de pouvoir échanger sur du concret.”

Vous avez évoqué votre évènement RELEX LIVE du 21 septembre. Est-il ouvert à tous ?

RELEX LIVE est ouvert à tous. Que vous soyez un retailer ou un industriel CPG déterminé à faire de votre supply chain un moteur de l’efficacité globale de votre entreprise, vous aurez tous les outils, les connaissances et les contacts qui vous aideront à y parvenir.

Nous aurons l’ensemble de nos clients français présents auxquels vous pourrez poser toutes vos questions, et trois d’entre eux nous feront le plaisir de monter sur scène pour présenter leurs projets et leurs retours d’expérience.

Il s’agit de : Luc De Rycke, Leader Supply Planning amont et Gaël Barbet Massin, Leader Demand & Supply Planning de KIABI ; Grégoire Servajean-Hilst, Vice-Président Organisation et Transformation et Frédéric Cazin, Directeur des approvisionnements de Lagardère Travel Retail ; et Eric Orjas, Executive Vice-President Supply Chain & Logistics de CORA.

L’an passé, des responsables de Auchan, Boulanger et Sephora ont présenté, et ils seront là aussi dans l’assistance, toujours prêts à partager.

Relex Live Paris 2023

📅 Date: 21 Septembre 2023

🕗 Heure: 09:30 – 16:30

📍 Endroit: Pavillon Royal, 1 Rte de la Muette à Neuilly, 75116 Paris

Le Programme
La Page d’inscription

Juste une question un peu à part. Nous savons tous que le mois de septembre est assez chargé en France après la pause de l’été… Comment arrivez-vous à réunir tant de C-Levels sur une journée ?

Je crois que si vous interrogez nos clients, ils vous parlerons d’excellence opérationnelle, de projets réussis, mais aussi d’équipes réactives qui ont toujours des idées, qui sont compétentes. Je crois que nos clients sont contents d’être là, de dire qu’ils sont contents et d’échanger.

A quoi doit-on s’attendre ? Est-ce un format d’événement à l’anglo-saxon, qui favorise les échanges ?

Absolument, RELEX LIVE est un événement annuel qui a lieu dans la plupart des capitales européennes et aux Etats-Unis. C’est l’occasion de pouvoir échanger sur du concret. Il n’y a jamais de projet simple, nous le savons tous, donc il est toujours intéressant de savoir pourquoi un projet a été décidé, comment il a été mis en œuvre en temps et en heure, comment les équipes ont pu interagir. Un client nous a dit un jour que ce qu’il avait découvert dans la plateforme Living Retail RELEX, c’était tout ce qu’il n’avait pas mis dans son cahier des charges !

Ce doit souvent être le cas

En fait, la réalité de RELEX, ce sont toutes ces choses que l’on n’avait pas prévu, et qu’il est possible de faire avec cette plateforme unifiée. Comment gérer des cas exceptionnels? J’ai une grève, j’ai une inondation. L’adaptabilité de l’outil permet sur une période courte de changer le mode de fonctionnement pour s’assurer que le consommateur ait à la fin toujours les produits, sans rien voir de ce qui se passe derrière dans la supply chain. C’est ce dont nous allons parler au RELEX LIVE.

Vous semblez inclure toute la chaîne du Retail dans votre approche. Les participants du RELEX LIVE ne sont donc pas seulement des acteurs de la Supply Chain ?

Pas nécessairement, et il est intéressant de voir que nous faisons bouger les lignes chez nos clients sur ce sujet. Bien sûr nous allons recevoir tous les Directeurs de la supply chain et leurs équipes, mais aussi des responsables des ressources humaines, des directeurs de magasin, etc. Nous les faisons parler entre eux, c’est passionnant pour tout le monde.

Vous avez vous-même exercé des fonctions dans une enseigne – KIABI – et chez un grand éditeur de logiciel nord américain, Oracle. Le fait d’appartenir maintenant à une entreprise du nord européen est-il différent ?

Je dirais que les anglo-saxons et les pays nordiques sont très forts sur l’échange. Nous échangeons beaucoup à la fois avec notre communauté de clients, pour partager des idées sur la manière de faire évoluer le produit, sur ce qui est important pour eux, et nous favorisons les échanges avec les fournisseurs, avec l’idée que plus on partage avec le fournisseur, plus le fournisseur est fiable. Le monde latin est plus réticent sur ce point.

Lors du RELEX LIVE à Paris, notre dirigeant Mikko Kärkkäinen présentera l’innovation et le futur, avec cette vision complète du portefeuille de solutions RELEX qui enlève les barrières entre les différentes entités de l’entreprise, mais aussi qui ouvre sur le monde extérieur. La tendance à accélérer la collaboration avec les fournisseurs n’est pas nouvelle, elle est apparue il y a 20 ans ou 25 ans, mais maintenant, nous proposons cette extension de manière complètement intégrée dans nos outils. Ceci, c’est la réalité !

“ Il y a des gisements d’informations à capter pour enrichir en permanence nos algorithmes”

rapport 2023 sur le développement durable, vous indiquez que vos clients dans le secteur alimentaire ont enregistré une augmentation de plus de 20 % des économies réalisées sur les déchets alimentaires par rapport à l’année précédente. Pour être totalement complet, cela correspond collectivement à une réduction de 11 millions de kg de déchets alimentaires à travers la chaîne d’approvisionnement – l’équivalent de plus de 35 000 tonnes de CO2. Quels sont les cas d’usage qui leur ont permis d’atteindre cet objectif ?L’optimisation du transport est un des points majeurs qui nous permet d’affirmer ces chiffres. Si au lieu d’avoir deux camions à moitié plein, notre client n’en fait partir qu’un seul plein, il fait baisser son carbone.S’assurer que l’on n’ait pas de rupture, mais pas de surstocks non plus, est évidemment un autre élément très important. Il y a tellement d’aléas dans l’alimentaire, les durées de vie des produits sont tellement courtes ! Nous nous sommes adaptés à ce mode de fonctionnement particulier en anticipant le gaspillage et les déchets sur les produits frais directement dans le calcul de la prévision de la demande, avec cette volonté constante de ne pas acheter quelque chose qu’on ne va pas vendre. Nos algorithmes de machine learning prennent en compte des centaines de facteurs susceptibles d’influencer la demande, ce qu’un planificateur de la demande humain ne pourrait jamais faire.

Et cela va très loin. On pense évidemment au facteur météo, mais il y a bien d’autres facteurs, notamment des facteurs non contrôlés par le retailer. Avec un de nos clients dans la distribution alimentaire, par exemple, nous avons constaté qu’il y avait un pic de consommation inexplicable dans un de ses magasins un dimanche matin. En creusant un peu, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un bureau de vote à proximité avec une session de votes ce jour-là, qui expliquait cette augmentation des ventes.

Il y a des gisements d’informations à capter pour enrichir en permanence le processus. C’est une manière plus globale d’aborder le gaspillage. C’est évidemment très vrai sur le frais, mais aussi sur tous les autres produits. Car un produit qui ne se vend pas, que l’on doit démarquer, va au détriment de la marge et de l’environnement.

Pour conclure, comment travaillez-vous avec une entreprise qui vous contacte dans le cadre d’une première réflexion ?

Nous sommes souvent abordés par des entreprises, parfois au niveau du board, qui nous demandent de les faire réfléchir sur “ Comment peut-on améliorer la supply chain ? Comment améliorer l’interaction entre nos magasins et le siège, la présentations des produits, la fiabilité de nos livraisons fournisseurs en intégrant les fournisseurs dans notre cycle d’achat ? ” Nos réponses sont alors très concrètes, leur montrant qu’avec nos outils ils ont la capacité de dégager très rapidement des gains. Et ces gains rapides vont leur permettre d’investir ailleurs, comme par exemple dans la refonte de magasins ou la mise en place un nouveau centre logistique. Obtenir des “quick wins” sur l’existant grâce à la supply chain permet de dégager des bénéfices à réinvestir ailleurs.

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